Nous assistons aujourd'hui à la détérioration de notre propre milieu de vie. Malheureusement, nous y participons activement. Cette dévastation envers nousmêmes et envers la vie en général est sans précédent (Bourg, 2018). Les perturbations environnementales, ainsi que les divers problèmes qui en découlent, font maintenant partie de ce triste état généralisé à l'échelle planétaire. L'un de ces problèmes, « le réchauffement du climat est sans équivoque » (Wynes et Nicholas, 2019, p. 4). Dans ce contexte, il devient l'affaire de tous. Ainsi, les acteurs de tous les milieux sont appelés à considérer de telles problématiques pour éventuellement interroger leurs rôles et mandats respectifs (Sauvé, 2015 ;Bordeaux, 2017 ;O'Farrell et Kukkonen, 2017). C'est en ce sens qu'un processus de vaste remise en question, individuelle et collective, apparait primordial pour repenser l'éducation afin d'en élargir la mission et la portée. Dans cette perspective, l'éducation peut devenir un espace de questionnement et d'analyse du monde (Deslauriers, 2017 ;Morel, 2013) pour les enseignants spécialistes en arts plastiques et leurs élèves. Ainsi orientés, l'école et ses acteurs peuvent accueillir et intégrer la question climatique d'une manière pleinement éducative et sensible ; ces perturbations socioécologiques redessinent en effet à grande vitesse le présent et l'avenir de l'humanité.Lorsque la création rencontre les grands défis socioécologiques en enseigneme...