“…C'est la manière dont la géographie, comme science sociale, s'empare de la question spatiale dans l'art contemporain qu'il m'intéresse ici de présenter en contrepoint des extraits des entretiens que j'ai réalisés avec le collectif d'artistes La Luna et l'artiste Till Roeskens. Géographie des lieux de l'art menée à partir de la théorie de la ville créative (Florida, 2005) et de ses analyses critiques (Evans, 2003 ;García, 2004 ;Sharp et al, 2005 ;Catungal et Leslie, 2009 ;Grésillon, 2008), géographie de la représentation (centrée, par exemple, sur le paysage - Cosgrove et Daniels, 1988, ou l'exotisme -Staszak, 2011, géographie non représentationnelle de l'art (en particulier de l'art public -Hall, 2007 ;Hawkins, 2012) et creative geographies of art (Pearson, 2010), sont les quatre grandes approches de l'art aujourd'hui dans notre discipline (voir Volvey, 2012). En résonance avec les entretiens, je reviendrai ici sur les approches spatiales et non représentationnelles avant de les compléter de celle que je promeus (Volvey, 2012) afin de souligner comment, chacune à leur manière, elles triangulent les trois polarités de l'espace/du lieu, de l'usage/la pratique, de la forme artistique, en une géographie de l'art plurielle.…”