La présente étude évalue les connaissances gîtologiques ainsi que les impacts environnementaux liés aux activités aurifères artisanales pour l’or de Doumbiadougou en Côte d’Ivoire. L’étude s’appuie sur des données issues de la description in situ des puits de prospection, des carrières ainsi que des méthodes de récupération de l’or. La typologie des gîtes indique deux ensembles à Doumbiadougou : d’une part les gîtes alluvionnaires dans les bas-fonds et d’autre part les gîtes filoniens sur les collines environnantes. Leur prospection s’effectue par le fonçage de puits tests de 1m3 jusqu’à 16m3 dans les bas-fonds, également sur les pentes et autour des veines de quartz sur les collines. L’exploitation des gîtes alluvionnaires se fait par l’ouverture de carrières de 5 m x 2 m x 2 m soit 20 m3 tandis que ceux filoniens se fait par l’ouverture de puits de 80 cm de diamètre et de profondeur allant jusqu’à 25 m. Le minerai alluvionnaire est traité par les lavages à la batée ou au sluice tandis que celui des filons est pulvérisé avant de subir le même traitement. La production aurifère se termine par la récupération de l’or après amalgamation au mercure. Sur le volet environnemental, ces méthodes laissent des puits béants, détruisent les cultures tout en réduisant les espaces cultivables, accélèrent le drainage minier acide, réactivent les conflits fonciers et exposent les communautés locales à l’inhalation du mercure.