La genèse de cet ouvrage abordant le rapport entre expériences critiques et médiation culturelle est liée aux travaux du Groupe de recherche sur la médiation culturelle (GRCM). Fondé en 2006, il vise à développer et interroger le champ d'expertise québécois professionnel et universitaire en matière de médiation culturelle. Y sont regroupés des membres du milieu culturel québécois, des professeur.e.s et chercheur.e.s de plusieurs disciplines du réseau de l'Université du Québec (UQ), de même que divers.es acteurs/actrices du milieu municipal. Un premier ouvrage collectif tiré des réflexions du groupe, La médiation culturelle. Le sens des mots et l'essence des pratiques, dirigé par Jean-Marie Lafortune (2012), proposait une exploration de l'évolution du concept et des pratiques en sol québécois. Ce nouvel ouvrage s'adresse aux praticien.es, chercheur.es, étudiant.es et décideur.es, avec l'ambition d'entrer en dialogue tant avec les préoccupations du milieu qu'avec les développements récents de la recherche.Les trois auteures de cette introduction ont coordonné en 2014, avec le soutien du GRMC, la tenue d'un colloque international intitulé Les territoires de la médiation culturelle. Échelles, frontière, limites 1 . Il s'est déroulé à Montréal dans le cadre du 82 e Congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), en collaboration avec la Ville de Montréal 2 , le CÉLAT 3 et Culture pour Tous. Suite au colloque, nous avons opté pour la coédition d'un livre qui porterait spécifiquement sur le volet critique de nos réflexions. Jean-Marie Lafortune s'est joint à nous pour le travail d'édition. Les auteur.e.s sont donc, pour certain.e.s, des participant.e.s au colloque dont l'intervention touchait directement la problématique critique, alors que d'autres ont été sollicité.e.s pour leur expertise sur la question. Ils appartiennent à des champs disciplinaires variés (sociologie, communication, histoire de l'art, muséologie, sciences politiques) et proviennent de secteurs de pratique diversifiés (artistes, médiateurs, commissaires). Une majorité de contributions sont ancrées dans le contexte québécois, mais certaines ouvrent l'horizon de la réflexion aux contextes français, canadien et suisse.