Asp Viper (Vipera aspis) Envenomation: Experience of the Marseille Poison Centre from 1996 to 2008

Abstract

A retrospective case review study of viper envenomations collected by the Marseille’s Poison Centre between 1996 and 2008 was performed. Results: 174 cases were studied (52 grade 1 = G1, 90 G2 and 32 G3). G1 patients received symptomatic treatments (average hospital stay 0.96 day). One hundred and six (106) of the G2/G3 patients were treated with the antivenom Viperfav* (2.1+/-0.9 days in hospital), while 15 of them received symptomatic treatments only (plus one immediate death) (8.1+/-4 days in hospital, 2 of them died). The hospital stay was significantly reduced in the antivenom treated group (p < 0.001), and none of the 106 antivenom treated patients had immediate (anaphylaxis) or delayed (serum sickness) allergic reactions. Conclusion: Viperfav* antivenom was safe and effective for treating asp viper venom-induced toxicity.

Efficacité variable de l’antivenin Viperfav® pour traiter les envenimations vipérines avec neurotoxicité

“…Les envenimations vipérines ne représentent pas en France un problème de santé publique : 1000 à 2000 cas de morsure de vipère par an en métropole avec une centaine de victimes nécessitant une prise en charge hospitalière [1,2]. Les régions de France les plus concernées sont les massif montagneux [2,6,10] et la Vendée [11].…”

“…Cela amenait les auteurs à prévoir l'observation d'envenimations avec neurotoxicité dans les Pyrénées [6], ce qui est désormais confirmé par notre observation. Tous les travaux publiés font état d'une efficacité du Viperfav W sur les symptômes neurologiques [2,8]. Cependant, plusieurs témoignages de cliniciens des départements 04 et 06 font état d'une efficacité décroissante au cours des dernières années du Viperfav W sur les signes de neurotoxicité (d'une efficacité spectaculaire en quelques heures dans les années 1990, on compte désormais plusieurs jours pour obtenir une rémission neurologique complète).…”

“…Des travaux récents ne font état d'aucun cas de réaction allergique immédiate chez les centaines de patients traités en France de 1996 à 2008 inclus [2,11]. On trouve tout au plus trois cas probables de maladie sérique bénigne après injection de Viperfav W dans deux études récentes [11,24].…”

“…L'évolution du premier patient a été caractérisée par la survenue d'une infection locorégionale, et ce malgré une première antibiothérapie. Le risque infectieux est totalement indépen-dant du risque toxique lié à la nature du venin [2]. Cependant, ces complications infectieuses restent peu fréquentes en Europe.…”

“…Ces dernières, pénétrant dans le poumon profond, sont à l'origine d'une réaction à corps étranger avec accumulation alvéolaire intra-macrophagique et réaction inflammatoire interstitielle susceptible d'évoluer vers la fibrose [1]. Les premières pneumopathies chroniques par inhalation d'huile minérale ont été décrites en 1925 [2], survenant le plus souvent dans les suites d'instillations huileuses directes (endo-laryngée), destinées à traiter une fatigue vocale chez les « professionnels de la voix ». Elles ont aussi été observées après lubrification d'un orifice de trachéotomie [3].…”