moduler l'autophagie. Les NP représentent ainsi un outil thérapeutique particulière-ment novateur et prometteur [10]. L'autophagie semble être impliquée dans la pathogenèse de nombreux modèles pré-cliniques de pathologies pulmonaires. Elle semble potentiellement régulée dans différentes réponses pathologiques pulmonaires (Figure 1). Cependant, une meilleure compréhen-sion de la dualité du rôle de l'autophagie (sélective) permettrait la mise en évidence de mécanismes physiopathologiques représentant potentiellement de nouvelles cibles thérapeutiques.
Les hémopathies myéloïdesLe traitement conventionnel des LAM est la combinaison anthracyclines/cytarabine. La cytarabine induit une autophagie cytoprotectrice dans les blastes de LAM sans altérer les leucocytes normaux. L'hydroxychloroquine, un inhibiteur de l'autophagie, induit la mort de lignées cellulaires résistantes à la cytarabine sans affecter les lignées sensibles, confirmant que l'activation de l'autophagie est un des mécanismes de résistance à cette drogue. En consé-quence, l'inhibition de l'autophagie, par la bafilomycine A1 (BafA1) ou par la chloroquine, augmente la cytotoxicité de la cytarabine dans les cellules de LAM [11]. S100A8, un membre de la famille des protéines S100 liant le calcium, joue un rôle important dans la résistance aux drogues reposant sur l'autophagie dans les LAM. S100A8 est surexprimée dans les lignées leucémiques résistantes. En interagissant avec Beclin-1, elle favorise la formation du complexe Beclin-1/ VPS34, activant ainsi l'autophagie. L'inhibition de S100A8 bloque l'autophagie et augmente la sensibilité des cellules leucémiques à l'arsenic trioxide (ATO) [12]. Finalement, le blocage de la voie Hedgehog 2 déclenche l'autophagie dans 2 La voie de signalisation hedgehog intervient dans la mise en place des organes durant le développement embryonnaire. Elle est impliquée dans plusieurs cancers. Une autophagie fonctionnelle est requise pour la différenciation physiologique des CSH et la production des différents lignages hématopoïétiques. Des déficits du processus autophagique sont à l'origine d'une accumulation des espèces réactives de l'oxygène (ROS) et de dommages à l'ADN, propices à la transition des CSH d'un état normal à un état pré-leucémique. Dans un second temps, l'accumulation de mutations, l'activation de différentes voies de survie et la stabilisation de protéines de fusion contribuent à la progression leucémique. Dans le cas de la leucémie promyélocytaire et de la leucémie myéloïde chronique, les traitements ciblés vont activer l'autophagie qui participe à la dégradation des protéines de fusion, conduisant à une restauration de la différenciation myéloïde. CSH : cellule souche hématopoïétique ; CSL : cellule souche leucémique ; PM : progéniteurs myéloïdes ; PEM : progéniteurs érythro-mégacaryocytaires ; PMG : progéniteurs myélo-granulocytaires ; LMC : leucémie myéloïde chronique ; PML : leucémie promyélocytaire ; LAM : leucémie aiguë myéloïde ; RAR :
LA FONDATION PREMUP : UN OPÉRATEUR DE TERRAIN EN PÉRINATALITÉ RE...