Résumé -Introduction :Au sein des armées, la survenue de lésions oro-faciales au cours des activités physiques militaires et sportives peut avoir un impact délétère sur la capacité opérationnelle des forces. Alors que les protège-dents, appelés également protections intra-buccales (PIB), sont utilisés dans le civil pour diminuer l'incidence et la gravité des lésions oro-faciales d'origine traumatique, aucune recommandation de port de PIB n'existe actuellement au sein de l'armée française. Revue de littérature : Une revue de la littérature en matière de port de PIB pour la prévention des lésions oro-faciales permet de définir des recommandations au profit de la population militaire française : réalisation à titre gracieux, au cours de la visite médicale d'incorporation, d'une PIB adaptable pour tous les militaires, en priorité ceux appartenant à une unité combattante. Conclusion : Le port d'une PIB par les militaires doit être recommandé ou obligatoire au cours de certaines activités sportives (conformément aux recommandations civiles) et obligatoire pour certaines activités militaires (parcours d'obstacles et combat au corps à corps), notamment au cours de la formation militaire initiale. Ces recommandations doivent s'inscrire dans une stratégie globale de prévention des lésions oro-faciales comprenant une éducation des militaires et une formation des professionnels de santé.
Abstract -Advantages of mouthguards for preventing orofacial lesions related to military and sport activities. Introduction:In the army, the occurrence of orofacial lesions related to military and sport activities can have a deleterious impact on the operational capability of soldiers and their units. While mouthguards, also called Intrabuccal Guards ( IBGs), are used in a civilian context to decrease the incidence and severity of orofacial lesions of traumatic origin, there is, at the moment, no recommendation for IBG use in the French army. Literature review: A review of the literature with regard to the use of IBGs for preventing the occurrence of orofacial lesions during military and sport activities allows us to elaborate recommendations for the French forces: a free-of-charge adaptable IBG for all soldiers, and in particular for soldiers aged less than 25 years old belonging to a combat unit. Conclusion: The use of IBGs by soldiers needs to be recommended or mandatory for some sport activities (according to civilian recommendations) and mandatory for some military activities (obstacle course and unarmed combat), especially during the basic military training. To be efficient, these recommendations should be included in a global strategy of prevention of orofacial lesions of traumatic origin in the army with the education of soldiers and health professionals (physicians and dentists).