Beyond interest and limits of international comparison of performances: on the social construction of ‘knowledge for policy'

Abstract

Résumé L’article traite de la Comparaison Internationale des Performances (CIP en rapprochant deux phénomènes : la création du concept de knowledge for policy –qui appelle l’utilisation des connaissances scientifiques dans la gouvernance– et la confiance des États à des organismes internationaux pour l’observation et la décision sur les systèmes éducatifs nationaux. Il examine la production et la diffusion transnationale des CIP comme des éléments cruciaux, voire naturels, dans le débat public et les orientations politiques en éducation. Le programme PISA, mené par l’OCDE est pris comme exemple et l’auteur met en avant deux enjeux majeurs issus de son étude et en lien avec le débat sur la prépondérance supposée de la CIP sur les politiques éducatives. Il souligne qu’une utilisation divergente des données et des idées issues de PISA va de pair avec une convergence vers leur utilisation régulière par les États pour leur politiques et le débat public. Comme d’autres CIP, PISA est porteur de culpabilité et en produit. Ainsi des chiffres peu flatteurs encouragent chez les acteurs politiques nationaux le besoin de changer. Les dirigeants peuvent rendre légitimes les questions soulevées et la réponse qu’ils y apportent en se servant du label “connaissance experte indépendante” des organismes internationaux.