Les anti-PD-1 s'imposent dernièrement comme un traitement de référence dans de nombreux cancers métastatiques. Ils présentent l'avantage d'une efficacité significative doublée d'un profil de toxicité favorable en monothérapie. Les taux et durées de réponse sont toutefois très variables, ce qui implique, vu leur coût, d'identifier des biomarqueurs prédictifs de réponse. Dans cette revue de la littérature, nous nous intéressons aux biomarqueurs de réponse des immunothérapies anti-PD1 et anti-CTLA-4. L'expression de PD-L1 par les cellules tumorales et du micro-environnement évaluée par immunohistochimie est prédictive de réponse pour certains cancers mais reste une approche mal standardisée avec différents anticorps, différents seuils de positivité et différentes cibles (tumeur ou micro-environnement). Il s'agit aussi d'une expression dynamique au cours du temps et hétérogène donc souvent discordante entre biopsies et pièces opératoires. Les lymphocytes circulants pourraient représenter un biomarqueur prédictif notamment via la mesure du ratio polynucléaire neutrophile sur lymphocytes (NLR), ratio simple à réaliser en pratique courante. Un taux de néoantigènes élevé serait également associé à une réponse plus importante ce qui expliquerait les taux de réponses particulièrement élevés des tumeurs avec instabilité micro-satellitaire. Des signatures génomiques pourraient également prédire la sensibilité aux anti-PD1. Par ailleurs, la présence de certaines bactéries de la flore intestinale favoriserait la réponse immunitaire antitumorale même si le mécanisme demeure mal compris. Enfin, des signatures d'expression de cytokines, médiatrices de la réponse immune, pourraient constituer des biomarqueurs pertinents. Plusieurs biomarqueurs de réponse potentiels semblent donc intéressants mais aucun n'est encore prospectivement validé à ce jour.