Au cours des cinquante dernières années, des progrès considérables dans les performances d’élevage des espèces domestiques ont été obtenus grâce à une meilleure connaissance acquise dans le domaine de la physiologie, en particulier en ce qui concerne la nutrition, la croissance, la reproduction et la lactation, et qui s’est conjuguée aux progrès génétiques accomplis dans les différentes espèces animales dans un contexte de meilleure maîtrise sanitaire des troupeaux et de maîtrise plus fine des systèmes d’élevage en place. Le recours aux substances hormonales pour mieux maîtriser les fonctions de reproduction et de croissance a pris une place déterminante dans ce progrès. Néanmoins, une tendance profonde consistant à restreindre leur utilisation à certains moments critiques de la vie de l’animal est apparue en Europe ces quinze dernières années, obligeant à rechercher des alternatives par le biais d’une meilleure maîtrise alimentaire, génétique et des systèmes d’élevage, ceci afin de garantir aux consommateurs une meilleure qualité définie a priori des produits animaux. Les fonctions physiologiques qui offrent des possibilités d’un contrôle hormonal exogène, les substances hormonales utilisables et les spéculations animales concernées sont présentées tour à tour. Un éclaircissement sur les risques toxicologiques que présentent ces substances, le contrôle et la traçabilité de leur utilisation et les réglementations en vigueur sont ensuite rappelés. Enfin, sont évoquées les recherches qui permettront de faire progresser sensiblement la question de l’utilisation des hormones en élevage dans un contexte sociétal renouvelé.