“…Le formidable succès en cancérologie des anticorps inhibiteurs des points de contrôle de l'immunité (immune checkpoint inhibitors) (IPCI) s'ajoute à tous les autres succès des anticorps anticancéreux, qu'il s'agisse d'anticorps cytotoxiques antitumoraux, d'antiprolifératifs, d'antiangiogéniques, d'antibody-drug conjugates ou d'anticorps bispécifiques engageant les lymphocytes T. Comme précédemment discuté [1] (➜), nous manquons de termes pour englober tout ou partie de ces concepts thérapeutiques, le terme d'immunothérapie étant particulièrement difficile à manier, y compris pour les IPCI. En effet, ces derniers déterminent une immunothérapie active non spécifique, alors que les anticorps déterminent habituellement une immunothérapie passive spécifique [1], même si ce dernier point peut être nuancé par le fait que différents travaux utilisant des modèles murins et différentes données cliniques ont montré l'induction d'une réponse T mémoire par des anticorps dirigés contre la tumeur [32] [5]. Dans ces modèles, l'anticorps de sous-classe murine IgG2a (avec activité déplétante) a montré une activité antitumorale, au contraire du même anticorps avec la sous-classe murine IgG1 connue pour sa faible activité cytotoxique [5].…”