> Les cellules souches représentent un outil de choix pour la médecine de demain. On leur reconnaît deux caractéristiques principales : leur capacité à se différencier en cellules spécialisées et leur aptitude à s'autorenouveler. Ces propriétés en font un matériel unique pour la régénération tissulaire. Dans le cas du pancréas, différents types de cellules souches ont été étudiés, dont les cellules souches embryonnaires, les cellules souches pluripotentes induites (iPS), et les cellules souches adultes. Dans chaque cas, plusieurs stratégies ont été utilisées pour définir leur identité et caractériser les signaux qui contrôlent leur prolifération et leur différenciation en cellules productrices d'insuline. Il s'agit maintenant de faire la part du mythe et de la réalité. < Dans le cas du diabète de type 1, les cellules β du pancréas sont détruites par une réaction auto-immune, aboutissant rapidement à une hyperglycémie sévère. Au cours des dix dernières années, une nouvelle approche thérapeutique a été proposée à des patients atteints de diabète de type 1 : la greffe d'îlots de Langerhans provenant de donneurs post-mortem (ce qui impliquait l'administration au receveur d'un traitement immunosuppresseur) [2]. Chez les premiers patients, durant la première année qui a suivi la greffe, la glycémie s'est normalisée, leur permettant d'éviter le recours à l'insuline. Toutefois, cinq années plus tard, seuls 10 % des patients greffés sont restés indépendants d'un apport d'insuline exogène [3]. Ces données encourageantes ont entraîné la mise en place d'importants programmes de greffes d'îlots dans le monde. Néanmoins, plusieurs limites subsistent, notamment la faible disponibilité d'îlots pour réaliser ces greffes (il faut deux à trois donneurs pour constituer un greffon). Ainsi, on estime que si cette technique pouvait être appliquée à grande échelle, moins de 1 % des patients pourraient en bénéficier. Il est donc nécessaire de découvrir des sources alternatives de cellules β.