Resume : En milieu traditionnel africain, la population recourt souvent au savoir endogène en vue de résoudre ses problèmes de santé. La valorisation du patrimoine culturel nécessite des recherches biochimiques en vue de déceler des molécules douées d'une activité pharmacologique et susceptibles d'être potentiellement exploitées en thérapeutique. Les données ethnobotaniques sont recueillies auprès des phytothérapeutes spécialisés dans le traitement de diabète. Les espèces citées dans les recettes ont fait l'objet d'analyses au laboratoire en vue de déceler les grands groupes chimiques. Bryophyllum pinnatum (Lam.)Oken, Catharanthus roseus (L.) G. Don, Milicia excelsa (Welw.) C. C. Berg, et Gnetum africanum Welw., sont utilisées pour soigner le diabète chez les Ntandu du District de la Lukaya. Ces espèces sécrètent, à divers degré, des tanins, alcaloïdes, saponines, quinones libres, anthocyanines, quinones liées, terpenoïdes, polyphénols, des coumarines, et des sucres réducteurs. Les flavonoïdes n'ont pas été mis en évidence. Ces résultats donnent foi à l'utilisation ethnomédicale de la botanique dans la gestion du diabète en milieu Ntandu.