Les questions traversant notre étude exploratoire émergent d'un constat pédagogique selon lequel les étudiants inscrits en faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education de l’UMONS s'intéressent peu aux options traitant de l’avancée en âge, malgré la croissance des opportunités offertes. Plusieurs théories justifient cette tendance et sont fréquemment associées au principe discriminatoire d'âgisme (Butler, 1969) largement répandu dans nos sociétés hypermodernes (Adam, Joubert & Missotten, 2013).En référence à la modélisation d’Abric (1976, 1994, 2005), un questionnaire centré sur les représentations des étudiants à l’égard de la vieillesse a été diffusé auprès d’un échantillon occasionnel de 228 sujets de la faculté. Les données qualitatives collectées ont fait l’objet d’une triangulation méthodologique réalisée à l’aide des logiciels Nvivo 11 (ACT) et IRaMuTeQ (ADS, CHD, AFC et analyse prototypique).L’analyse des résultats démontre une vision nuancée de la personne âgée véhiculée par les étudiants. En effet, le noyau central de la représentation fait référence à un aîné retraité, sage et expérimenté. Toutefois, les zones périphériques de la représentation témoigneraient d’une vision plus négative du vieillir, caractérisée par des pertes aux conséquences socio-économiques handicapantes, soit des inquiétudes largement répandues dans nos sociétés. En conclusion, la faible orientation vers des professions gérontologiques ne semble pas liée aux représentations exclusivement négatives de l’avancée en âge, mais se réfèrerait également au manque de compétences, de légitimité perçue par ces jeunes en quête de repères et de valorisation. Les hypothèses énoncées seront finalement associées à des perspectives pratiques, pédagogiques et empiriques pour promouvoir l’inclusion socio-professionnelle.