D ans les opérations financières, les obligations sont généralement définies bien avant qu'elles soient réglées. Par conséquent, le risque de contrepartie -le risque qu'une contrepartie manque à ses engagements -constitue une caractéristique omniprésente de la négociation financière. La compensation vise, d'une part, à assurer la validité juridique des obligations découlant des échanges et, d'autre part, à garantir une gestion appropriée du risque de contrepartie lié à ces obligations. Il y a plusieurs façons de mettre en place la compensation en tenant compte de cette seconde notion. Elle peut, par exemple, être organisée sur une base bilatérale : chacune des deux contreparties d'une transaction contrôle alors directement son exposition à l'autre. Elle peut aussi être effectuée en faisant appel à une entité spécialisée, une chambre de compensation, qui assure la compensation comme un service aux contreparties 1 . Celle-ci propose également d'autres services tels que la détermination du type de collatéral éligible, son montant, le dénouement des opérations en cas de défaut... La technique de gestion du risque la plus complète est celle permettant le transfert intégral du risque de contrepartie à une chambre de compensation jouant le rôle de contrepartie centrale (CCPcentral