“…Par ailleurs, alors qu'il était quasi obligatoire pour les individus désirant vivre en couple au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, le mariage est devenu optionnel à la suite d'une transformation profonde des valeurs, dorénavant orientées vers la poursuite d'un épanouissement personnel plutôt que dictées par un système contraignant de normes et d'obligations (Giddens, 1992 ;Lestheaghe, 1995). L'union libre, encore peu répandue en 1981, s'est imposée progressivement, d'abord comme mode d'entrée en première union ou de remise en couple après l'échec d'un mariage, puis comme cadre de constitution des familles, et ce, plus particulièrement au Québec (Le Bourdais et Lapierre-Adamcyk, 2004). En 2006, les conjoints de fait représentaient 18 % de l'ensemble des couples canadiens et 35 % des couples au Québec (Milan, Vézina et Wells, 2007).…”