“…Puisqu'il n'existe aucune définition opérationnelle claire des CSP à l'heure actuelle (Lepage, Tourigny, Pauzé, McDuff et Cyr, 2010;Szanto, Lyons et Kisiel, 2012), il n'y a pas de limite précisant le moment à partir duquel un comportement sexuel, en apparence anodin, doit être considéré comme anormal ou malsain (Johnson, 2002). Cette distinction est d'autant plus difficile à faire qu'elle s'appuie généralement sur des considérations normatives (âge et stade de développement de l'enfant) (Szanto, Lyons et Kisiel, 2012) et culturelles (Chaffin, Letourneau et Silovsky, 2002). Selon plusieurs experts (Araji, 1997;Chaffin et al, 2006;Hall, Mathews et Pearce, 1998;Johnson, 2004), différents indicateurs devraient être considérés pour juger du caractère problématique des comportements sexuels : a) ils surviennent à une fréquence élevée; b) ils sont devenus une préoccupation importante pour l'enfant; c) ils persistent malgré l'intervention d'un adulte; d) ils surviennent entre des enfants d'âge, de taille ou de stade développemental différents; e) ils se manifestent par le recours à la force, à la coercition ou à l'intimidation; f) ils sont associés à une détresse émotionnelle chez l'enfant (les enfants) impliqué(s); g) ils interfèrent dans le développement social de l'enfant (des enfants); ou h) ils entraînent des blessures physiques.…”