Chunking in Music by Coarticulation

Abstract

In our own and other research on music-related actions, findings suggest that perceived action and sound are broken down into a series of chunks in people's minds when they perceive or imagine music. Chunks are here understood as holistically conceived and perceived fragments of action and sound, typically with durations in the 0.5 to 5 seconds range. There is also evidence suggesting the occurrence of coarticulation within these chunks, meaning the fusion of small-scale actions and sounds into more superordinate actions and sounds. Various aspects of chunking and coarticulation are discussed in view of their role in the production and perception of music, and it is suggested that coarticulation is an integral element of music and should be more extensively explored in the future.

The influence of cellist's postural movements on their musical expressivity

“…Sans anticipation, le musicien se retrouverait comme le conducteur qui réagit au dernier moment dans les virages, obligé de donner un brusque coup de volant afin d'éviter le fossé : L'alternative [du violoniste] consiste à jouer sans aucune anticipation de la pensée puis corriger au fur et à mesure, ce qui conduit la plupart du temps à être à la merci de ses mains [Sulem 2002]. En ayant intégré par avance la relation entre le volant et la direction de la voiture, à savoir la relation entre les sensations motrices et la courbe sonore produite par le mouvement de l'archet, le violoncelliste s'évite les accidents de parcours dans la structure musicale, et s'assure par ailleurs une coarticulation plus fluide entre sa rythmique gestuelle et le phrasé musical [Godøy 2010].…”

“…Dans le contexte du violoncelliste, l'approche physiologique de [Mantel 1995] insiste sur l'importance préalable de l'orientation des épaules et de la torsion de la colonne vertébrale pour la coarticulation et la fluidité du mouvement d'ensemble. Pour ces raisons, on parle aussi de gestes facilitateurs, qui contribuent non seulement à faciliter la production du son, mais aussi à prévenir la fatigue et les blessures [Godøy 2010]. …”

“…Il s'agit d'un processus génératif qui s'appuie sur les différents niveaux métriques de la structure musicale, pour établir la manière dont des petites unités (notes) sont assemblées en des structures signifiantes de plus haut niveau (motifs, phrases). La coarticulation présuppose que cet assemblage des structures musicales se retrouve encodé de façon similaire dans la fusion des gestes élémentaires de l'instrumentiste [Godøy 2010]. Le violoniste par exemple, en développant la conscience intime de chaque geste, créérait une "action globale" intégrant tous les petits mouvements justes dans une même représentation dépendant de son intention musicale [Hoppenot 1981].…”

“…Pour le violoncelliste par exemple, une primitive typique de mouvement coarticulé démarre d'une posture initiale, couvre les phases d'accélération puis décélération de l'archet, jusqu'à atteindre une nouvelle posture cible. [Godøy 2010] a intégré cette idée dans les actions musicales du pianiste, en définissant ses postures cibles comme des points d'orientation localisés à des endroits musicaux particulièrement saillants de la partition (temps forts, accents, pics mélodiques...). A chaque point cible sont associées les positions et formes des segments coporels du pianiste (doigts, mains, bras, tête et buste).…”

“…En effet, le flux continu de la parole peut être modélisé comme des trajectoires d'action centrées autour de "cibles phonémiques" qui les coarticulent [Perkell 2007]. Ces cibles forment un marquage (constituent marking) dans le signal acoustique, qui délimite des "unités d'action" structurant le mouvement du discours selon différents niveaux hiérar-chiques [Carlson 1989, Godøy 2010. L'anticipation corporelle est le mécanisme qui permet de coarticuler les unités d'action du discours entre elles.…”