Resumé : Au cours de la dernière décennie, les protestations sociales à travers le monde ont déclenché une discussion sur les formes d'expression des demandes et des revendications dans l'espace public. En particulier, les actions de protestation contre le patrimoine monumental et architectural (peinture, grattage, interventions, modifications ou renversement) ont suscité des débats éthiques et politiques dans les médias, les plateformes socionumériques et les espaces académiques.Ce phénomène a suscité un intérêt croissant dans les sciences sociales et humaines, dont l'objectif commun est d'analyser les conflits sur la signification du patrimoine et la connotation de leurs interventions. L'objectif de cet article est de passer en revue la production académique autour de la protestation, des interventions sur le patrimoine historique, de l'espace public et des identités. La question implicite de ce travail est de savoir comment ces pratiques identitaires (hautement symboliques) peuvent être analysées et interprétées afin de dépasser les réductionnismes médiatiques et académiques qu'elles génèrent.