Nous proposons dans cet article deux conceptions de la notion d’antécédent, telle qu’elle contribue à l’interprétation référentielle de l’anaphore pronominale. Tandis que du point de vue de la sémantique lexicale, l’antécédent lexical permet d’introduire ou de réintroduire le référent dans la conscience du destinataire, l’antécédent cognitif sert à maintenir le haut degré de saillance référentielle. En analysant des exemples et les résultats de données textuelles en français et en chinois, notre but est de montrer que malgré la différence distributionnelle des pronoms lexicaux et zéro dans les deux langues, les deux langues ont toutes besoin des deux types d’antécédent pour l’interprétation des anaphores pronominales dans un texte.