In recent years, ethnic statistics have been at the core of a passionate debate in many Europeans countries. This debate has been as much about the political legitimacy of ethnoracial data collection in the census as it has been about the scientific legitimacy of ethnic statistics to understand social inequality and discrimination. These questions have not provoked the same kind of intense debate among academics in Canada. However, very few studies have examined the relevance of these issues beyond the census. This paper presents results of an exploratory study conducted with 14 major public institutions across diverse sectors including health, law enforcement and public safety, social services, and housing in Montréal. Investigating which institutions collects ethnic statistics and why, the study examined the political, scientific, ethical, and pragmatic issues raised by local managers.Résumé Les « statistiques ethniques » ont soulevé au cours des dernières années des débats passionnés dans maints pays européens, tant sur la légitimité politique de la collecte de données ethno-raciales dans les recensements que sur leur légitimité scientifique pour comprendre les phénomènes d'inégalités sociales et de discrimination. Si cette légitimité ne semble pas susciter le même débat au Canada dans les cercles académiques, qu'en est-il dans les institutions qui fournissent des services publics et collectent des données sur leur clientèle? Le présent article présente quelques résultats d'une étude exploratoire menée dans 14 établissements publics à Montréal (Canada) oeuvrant dans différents secteurs tels que la santé, les services Int. Migration & Integration (