Le type de recherche que nous avons à identifier dépend du type de finalité poursuivie par les politiques publiques, et la rationalité de ces dernières ne peut à son tour que s'appuyer sur des recherches finalisées qu'elles auront ainsi contribué à définir. Politique et recherche se nourrissent ainsi l'une l'autre en un cercle que nous souhaitons vertueux dans le cadre de nos sociétés éminemment complexes. Pour clarifier cette interaction, il me semble utile d'avoir recours à la théorie des systèmes adaptatifs complexes parce qu'elle a permis de renouveler un dilemme déjà ancien opposant deux stratégies possibles : une stratégie d'exploitation versus une stratégie d'exploration (encadré).Je procéderai en trois points. Après un rapide rappel des difficultés propres à l'action publique confrontée à la transition écologique, j'exposerai le dilemme entre exploitation et exploration qui est au coeur du choix des politiques publiques visant à la réaliser et j'essaierai de montrer que le second terme de cette alternative est préférable au premier si le but politique visé est une transition écologique mise au service d'un développement durable. Je terminerai en proposant les recherches finalisées participatives comme une piste possible pour la mise en oeuvre de cette stratégie d'exploration.