Société de protection des plantes du Québec (SPPQ)ISSN 0031-9511 (imprimé) 1710-1603 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Ouimet, R., Duchesne, L. & Moore, J. (2015). Relation entre la composition foliaire et la présence de la maladie corticale du hêtre dans les stations du Réseau d'étude et de surveillance des écosystèmes forestiers du Québec. Phytoprotection, 95(1), 32-37. doi:10.7202/1031956ar Résumé de l'article La maladie corticale du hêtre (MCH) est de plus en plus fréquente dans les forêts de l'est de l'Amérique du Nord. Des chercheurs ont avancé l'hypothèse que l'expansion de cette maladie pourrait être en partie liée au statut nutritif des arbres. Pour tester cette hypothèse, nous avons vérifié la relation entre l'apparition de cette maladie et la composition du feuillage du hêtre (Fagus grandifolia Ehrh.) dans les stations du Réseau d'étude et de surveillance des écosystèmes forestiers du Québec. Sur les 14 stations contenant du hêtre, cinq présentaient des symptômes de la maladie entre 2006 et 2012. Les arbres infectés étaient en moyenne de plus grand diamètre que ceux qui ne l'étaient pas. La présence de la MCH était liée en partie à la composition foliaire des arbres (pseudo-R2 : 0,551). L'analyse indique que plus le rapport N/P du feuillage du hêtre est élevé, plus la probabilité d'infection par la MCH est importante; et plus les rapports Zn/Mn et Mg/ K du feuillage sont élevés, plus la probabilité d'infection par la MCH est faible. Ces rapports donnent à penser que les conditions d'acidification du sol et de drainage influencent la vigueur des arbres et, conséquemment, leur vulnérabilité à la MCH.Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. La maladie corticale du hêtre (MCH) est de plus en plus fréquente dans les forêts de l'est de l'Amérique du Nord. Des chercheurs ont avancé l'hypothèse que l'expansion de cette maladie pourrait être en partie liée au statut nutritif des arbres. Pour tester cette hypothèse, nous avons vérifié la relation entre l'apparition de cette maladie et la composition du feuillage du hêtre (Fagus grandifolia Ehrh.) dans les stations du Réseau d'étude et de surveillance des écosystèmes forestiers du Québec. Sur les 14 stations contenant du hêtre, cinq présentaient des symptômes de la maladie entre 2006 et 2012. Les arbres infectés étaient en moyenne de plus grand diamètre que ceux qui ne l'étaient pas. La présence de la MCH était liée en partie à la composition foliaire des arbres (pseudo-R 2 : 0,551). L'analyse indique que plus le rapport N/P du feuillage du hêtre est élevé, plus la probabilité d'infection par la MCH est importante; et plus les rapports Zn/Mn et Mg/K du feuillage sont élevés, plus la probabilité d'infection par la MCH est faible. Ces rapports donnent à penser que les conditions d'acidification du sol et de drainage influencent la vigueur des arbres et, conséquemment, leur vulnérabili...