Complications de la rougeole et facteurs de risque de deces

Epidemiological, clinical, and prognostic study of the measles in the Aioun regional hospital in Mauritania

“…Sur le plan clinique, la fièvre et les éruptions cutanéomuqueuses étaient souvent associées à des pneumopathies (83 %) et à des troubles digestifs (42 %). Ces résultats sont conformes à ceux déjà observés par d'autres auteurs qui ont constaté que les troubles respiratoires étaient en tête des symptômes qui motivent la référence [9,10]. Dans notre étude, la déshydratation (22 %) et la dénutrition (14 %) ont été constantes et sévères du fait de troubles digestifs, de la fièvre ainsi que de certaines croyances qui tendent, d'une part, à mettre les patients à la diète et d'autre part à les recouvrir de couvertures.…”

“…Très peu de patients sont vus à la phase pré-éruptive de la rougeole : ils sont d'abord vus par les tradipraticiens, le milieu hospitalier étant le stade ultime du parcours thérapeutique. Compte tenu de la durée moyenne d'hospitalisation, qui était de 7,5 jours, et du pourcentage des patients admis, comme dans l'étude effectuée au Sénégal [9], on peut affirmer que la plupart des complications surviennent durant la première semaine de la maladie. La létalité était de 8 % malgré la prise en charge correcte des rougeoleux, permise par la disponibilité de moyens pour le traitement symptomatique (sources d'oxygène, vitamine A, antibiotiques, corticoïdes, anticonvulsivants.…”

“….). Cette létalité avoisine celle de 7,69 % notée au Sénégal [9]. Les facteurs de mauvais pronostic ont été l'absence de vaccination, la dénutrition, les convulsions et l'âge des patients.…”

“…La vaccination n'exclut pas l'apparition de formes graves de rougeole, les sujets vaccinés ont présenté les mêmes types de complications que ceux qui n'étaient pas vaccinés. Nos résultats corroborent ceux de l'étude sénégalaise [9]. La malnutrition était observée chez les enfants de mois de 10 ans.…”

“…Elles étaient observées en cas de forte fièvre ou en cas d'encéphalite. Notre étude confirme les données des auteurs qui avaient montré que l'état de mal convulsif était un facteur de risque significativement associé au décès en cas de rougeole [9,10].…”