Après avoir proposé une solution opérationnelle au problème de la définition du terrorisme, cet article s’attache à montrer les aspects qui en font un objet géographique. Pour ce faire, sont successivement passés en revue : la distribution spatiale et la localisation des actes et des acteurs terroristes ; les territoires du terrorisme (États, « zones grises », « trous noirs », sanctuaires et villes) ; les représentations polémiques et cartographiques de l’ennemi et du risque terroriste ; ainsi que les « lieux de mémoire » qui inscrivent la trace des attentats dans des paysages, le plus souvent urbains. Basé sur une abondante bibliographie représentative des avancées actuelles de la recherche, cet article vise, enfin, à proposer un cadre permettant d’organiser les matériaux disponibles dans un champ cohérent d’investigation, permettant l’émergence d’une démarche cohérente d’accumulation des connaissances et de formulation d’hypothèses à valider empiriquement.