Introduction : Malgré les efforts d’éducation des risques liés à la sexualité et l’implantation de stratégies d’offre de contraception en République Démocratique du Congo (RDC), encore trop de jeunes n’utilisent pas le préservatif, alors qu’ils sont confrontés au VIH et aux grossesses non désirées. But de l’étude : Explorer les connaissances et pratiques des jeunes (15-24 ans) en matière de sexualité et identifier les facteurs associés à l’utilisation du préservatif et de la contraception. Méthode : Étude descriptive qualitative, menée auprès de 36 jeunes dans trois zones de santé (Biyela, Kalamu 2 et Selembao) à Kinshasa. L’analyse des données a été faite par le logiciel Atlas.ti adapté à la méthode d’analyse de contenu. Résultats : 86 % des jeunes connaissent les risques des rapports sexuels non protégés (grossesses non désirées et IST comme le VIH-Sida). Cependant, 44 % d’entre eux ont des informations erronées sur le VIH, le préservatif et les autres contraceptifs. L’utilisation du préservatif par les jeunes était favorisée par leur niveau de connaissances sur la sexualité, la perception qu’ils se font du VIH, la connaissance d’un point de distribution, de son prix et des compétences des prestataires des soins. Conclusion : Les connaissances des jeunes sur la sexualité ne suffisent pas pour utiliser le préservatif. Il convient de combiner plusieurs stratégies visant à renforcer les compétences des jeunes, des parents, des prestataires, et à rendre la contraception disponible pour les jeunes.