Au cours des vingt dernières années, les réformes de la Politique Agricole Commune (PAC) se sont succédées avec, au départ, des aides attribuées en compensation de la baisse des prix garantis. Un soutien a été accordé aux élevages herbagers et/ou extensifs. Malgré cela, les revenus des exploitations d’élevages allaitants, bovins et ovins, sont restés, en moyenne, parmi les plus faibles de l’ensemble des exploitations agricoles françaises. Une des réponses à la PAC, mais également aux signaux du marché et aux aléas, a été un accroissement constant de la taille de ces exploitations et de la productivité du travail (de + 45 à + 60% en 20 ans selon les régions), accompagnée d’une simplification des pratiques, pour une quasi-stagnation des revenus par travailleur en euros constants. Ces observations réalisées sur le long terme, à partir des réseaux ovins et bovins allaitants de l’INRA de Clermont-Theix, amènent à se poser des questions sur les notions d’économie d’échelle, sur l’efficacité des systèmes de production et sur les évolutions futures des structures de ces exploitations.