Cet article examine comment est aujourd’hui décrit, voire mesuré et intégré, le milieu dans les évaluations psychologiques de l’enfant ou dans les recherches comparatives. Il évoque dans un premier temps les descriptions des niches de développement avec l’analyse des théories implicites, dont celles de la famille, et l’usage de questionnaires (comme le HOME) usités en psychologie interculturelle du développement. Il présente ensuite des échelles d’évaluation, comme l’ECP (Échelle Cognition Polyhandicap), qui s’appuient sur l’observation croisée du parent, d’un éducateur et de l’enfant (ou l’adulte) pour estimer les besoins de la personne dans ses milieux. Enfin il s’intéresse aux outils développés par l’équipe de Fougeyrollas (Québec) pour qualifier la qualité de l’environnement et les habitudes de vie de la personne en situation de handicap. Dans ce cadre, l’estimation de sa satisfaction pour les activités, et de leur soutien en fonction de ses besoins, sont intégrées dans l’évaluation des relations personne-milieux. Il s’agit finalement de montrer que, sans que les psychologues l’adoptent ou la nomment ouvertement, la conception wallonienne du milieu transparaît dans des approches éco-culturelles, interactionnistes et anthropologiques systémiques.