Le travail informel reste très élevé au Cameroun, malgré le déploiement de l’État soutenu par l’Organisation internationale du travail pour le restructurer. Dans cette recherche, nous faisons l’hypothèse que, malgré la suffisance théorique de la théorie du comportement planifié (TCP) pour expliquer l’intention de s’engager dans les programmes de restructuration du travail informel, la prise en compte des normes subjectives descriptives et du désir augmenterait le poids explicatif du modèle. Elle intègre le désir comme médiateur entre l’intention et ses déterminants. Deux études permettent de le tester, l’une avec les travailleurs informels ( N = 337), l’autre avec les promoteurs d’unités de production informelle (UPI) ( N = 175). Les résultats d’analyses de régressions hiérarchiques et de médiations vont dans le sens des hypothèses formulées. Il en découle un double intérêt, la perspective d’un élargissement de la TCP et les pistes d’une intervention plus efficace dans le secteur informel en vue de restructurer les UPI, ainsi que de garantir aux travailleurs une meilleure qualité de vie, la sécurité au travail et un travail décent.