Résumé Bien que de nombreuses variables, prédisant le succès ou l’échec de l’apprentissage de la lecture, aient été présentées dans la littérature, les recherches visant à évaluer l’impact de ces variables, à partir de modèles multivariés, sont rares, particulièrement en français, et tiennent peu compte des caractéristiques individuelles et sociales de l’échantillon étudié. Dans cette perspective, un suivi longitudinal de 199 enfants a été réalisé, de la fin de la grande section maternelle, à la fin de la première année d’école élémentaire. Les résultats montrent que, parmi toutes les variables étudiées, la dénomination des lettres, en grande section maternelle, constitue le meilleur prédicteur, à la fois de la reconnaissance des mots et de la compréhension écrite, en cours préparatoire. Une discussion est proposée, relativement à l’importance de la connaissance du nom des lettres, avant l’apprentissage formel de la lecture à l’école.