“…Attention toutefois, il n'y a dans cette lettre que dix-huit cas de patients ayant un antécédent de cancer dont les caractéristiques sont les suivantes : cinq cancers pulmonaires dont un en rémission, deux en cours de chimiothérapie et deux en cours de thérapies ciblées, cancers colorectaux, tous en surveillance, cancers mammaires dont deux en rémission et un sans information précise, deux cancers vésicaux, dont un en rémission et un sans information précise, un LNH, sans informations, un cancer thyroïdien, traité par l-thyroxine post irathérapie, un cancer surrénalien, à trois semaines de la chirurgie initiale, un cancer rénal, en rechute et en cours d'immunothérapie ; un quart des patients atteints de cancers et COVID-19 positifs ont reçu un traitement pour leur cancer dans le mois précédent le diagnostic de l'infection (chirurgie ou chimiothérapie), et 75 % étaient des patients en rémission ; les patients ayant un antécédent de cancer étaient plus âgés (63,1 ans vs 48,7 ans) et plus exposés au tabac (22 % vs 7 %) que le reste de la population ; lors du diagnostic initial d'infection, ces patients étaient plus souvent polypnéiques (47 % vs 23 %) et avaient des critères de sévérité au scanner plus fréquents (94 % vs 75 %) ; l'évolution était plus sévère chez ces patients (évaluation clinique médicale et/ou évolution réanimatoire et/ou fatale) (50 % vs 16 % ; p = 0,0008), et au sein des patients ayant un antécédent de cancer, le taux de sévérité était encore plus marqué pour les patients ayant eu un traitement récent par rapport à ceux en rémission (75 % vs 43 %) ; après ajustement des variables d'âge, tabagisme et autres comorbidités, une analyse de régression logistique retrouve que l'antécédent de cancer est associé à l'odds ratio le plus élevé de risque de complications sévères (OR 5,34 ; IC 95 % [1,[8][9][10][11][12][13][14][15][16]18] p = 0,0026) ; le délai d'apparition de la sévérité des symptômes est plus court pour les patients ayant un antécédent de cancer que les autres (13 jours vs 43 jours) (HR 3,56 ; IC 95 % [1,65-7,69] p < 0,0001) ; il ne semble pas y avoir de risque évolutif différent en fonction du type de cancers.…”