Les automatismes tiennent une grande place dans l’activité, mais sont souvent invoqués pour leurs conséquences négatives, notamment, pour le rôle qu’ils jouent dans la genèse des erreurs. Cet article, en réexaminant la nature des automatismes, montre qu’ils ont aussi des propriétés susceptibles de jouer un rôle positif dans l’activité. Pour procéder à cette réhabilitation, on rappellera tout d’abord les traits généraux des automatismes, puis on recherchera les caractéristiques et les conditions du développement de ces derniers. Une classification des automatismes sera proposée. Pour mieux situer la place des automatismes dans l’activité, on examinera la manière dont ils sont conçus dans différents modèles de l’activité communément exploités en ergonomie. Enfin, seront suggérées quelques voies pour une utilisation judicieuse des automatismes qui tire profit de leurs avantages et réduise leurs effets négatifs.