Applying recent research on self-conscious emotions (e.g., Tangney & Dearing, 2002) to the literature of gambling, the proposal that painful self-conscious emotions brought about by chronic awareness of personal inferiority and inadequacy, deemed as a major predisposing factor for problem gambling (Jacobs, 1986), appears to be compatible with the chronic affective trait of shameproneness but incompatible with guilt-proneness. This premise led to the hypothesis that shame-proneness is strongly associated with problem-gambling severity, whereas guilt-proneness is minimally associated with problem gambling. Further, it was hypothesized that shame-prone gamblers frequently use avoidant coping strategies following gambling loss and chase losses, whereas this tendency is minimal among guilt-prone gamblers. These hypotheses were supported by the data from a retrospective survey of recent gambling loss occasions (N5284). The findings indicate that shame-proneness is one of the predisposing risk factors for problem gambling, whereas guilt-proneness may mitigate gambling problems.Keywords: shame-proneness; problem gambling; gambling loss; avoidant coping Résumé L'application aux études sur le jeu des résultats de recherches récentes sur les émotions liées à la conscience de soi (p. ex., Tangney et Dearing, 2002) a permis de faire la constatation suivante : la proposition selon laquelle ces émotions, lorsqu'elles sont douloureuses et provoquées par un sentiment chronique d'infériorité et de mésadaptation, seraient un important facteur prédisposant au jeu compulsif (Jacobs, 1986) semble se vérifier chez les personnes ayant comme trait affectif chronique une propension à la honte, mais ne pas s'avérer juste chez celles ayant une propension à la culpabilité. Cette prémisse a mené à la formulation de l'hypothèse selon laquelle la propension à la honte est fortement associée aux problèmes graves de jeu compulsif, alors que la propension à la culpabilité n'est associée au jeu compulsif que de façon minimale. Il a également été postulé que les joueurs ayant une propension à la honte usent fréquemment de stratégies d'évitement après avoir connu des pertes ou tenté de récupérer des sommes perdues, et qu'inversement cette tendance est peu présente chez les joueurs ayant une propension à la culpabilité. Une étude rétrospective de nombreux cas de pertes au jeu (N5284) a été effectuée afin de corroborer ces hypothèses, et les résultats de cette étude indiquent que la propension à la honte est un des facteurs de risque prédisposant au jeu compulsif, tandis que la propension à la culpabilité pourrait avoir pour effet d'atténuer les problèmes de jeu.