Notre article s’articule autour des points suivants : comment la critique féministe de histoire de l’art a-t-elle déplacé le ou les « objets » autour desquels s’articulait traditionnellement la discipline ? Quels nouveaux « objets » ont dès lors été constitués ? Et comment, à l’épreuve de ceux-ci, les histoires de l’art féministes doivent-elles, elles aussi, constamment se repositionner ? L’exemple paradigmatique du corps dans la performance des années 70 nous permet d’interroger dans un deuxième temps la façon dont les artistes elles-mêmes ont déplacé la définition de l’objet, et par conséquent aussi celle du sujet – de l’œuvre comme de la perception.