Introduction: Pendant la pandémie de la COVID-19, chacun a été confronté à sa finitude, risquant de provoquer une crise de sens. Considérant avec Erikson (1950) que la générativité est un grand vecteur de sens de la vie, qui permet à un individu d'assurer la continuité de la société par la transmission et le soin, les soignants ont habituellement un score de générativité plus élevé que la population générale (Grossman et Gruenewald, 2017). Cette étude recherche alors les signes de générativité chez des soignants, faisant l’hypothèse qu’elle a été particulièrement mobilisée pendant cette crise sanitaire. Objectif : L’enjeu est d’explorer le vécu des psychologues travaillant en milieu hospitalier, en service somatique, afin de repérer les impacts de la pandémie de la COVID-19 ainsi que les signes de générativité.
Méthode: Dans le cadre de cette étude exploratoire, qualitative, prospective, multicentrique, neuf psychologues travaillant en services hospitaliers ont été rencontrés individuellement pour explorer leur vécu lors d’un entretien semi-directif.
Résultats: Les marqueurs de crise existentielle liée à la COVID-19, tels que les signes d’épuisement et d’anxiété sont prégnants dans leurs discours. Des éléments de générativité forts se retrouvent également dans les entretiens. Cela traduit la mise à l’épreuve de leurs ressources.
Conclusion: La générativité a permis l’adaptation durant la crise mais, celle-ci ne semble pas suffisante pour protéger de l’épuisement et de la crise existentielle.