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> La mutation ponctuelle de l'oncogène Kras confère un gain de prolifération non contrôlée pour la cellule cancéreuse qui acquiert ainsi un pouvoir oncogénique amplifié. Cette mutation est retrouvée dans 75 à 95 % des cancers du pancréas, mais aussi dans les lésions précancéreuses de type PanIN (pancreatic intraepithelial neoplasia) ou TIPMP (tumeur intracanalaire papillaire mucineuse du pancréas). Ces lésions, ainsi que le microenvironnement tumoral, ont été reproduits dans des modèles transgéniques établis chez la souris à partir de la mutation de Kras (souris Pdx1 [pancreatic and duodenal homeobox 1]-Cre ; Kras G12D ) associée ou non à l'inactivation de gènes suppresseurs de tumeurs (TP53, DPC4, INK4A). La recherche de la mutation de Kras en clinique humaine est facile et fiable à partir des milieux biologiques, en particulier sur le matériel de cytoponction de masses pancréatiques prélevé sous écho-endoscopie. Cette recherche devrait être utile dans un avenir proche pour l'aide au diagnostic positif de cancer, en cas de d'examen cytopathologique douteux ou non contributif, mais aussi pour le diagnostic différentiel avec la pancréatite chronique dans sa forme pseudotumorale. < famille Ras, Hras, Nras et Kras (H pour Harvey, N pour neuroblastoma, et K pour Kirsten), codent pour une protéine de 21 kDa impliquée dans la transduction des signaux prolifératifs des facteurs de croissance. Les protéines p21-Ras assurent leur fonction de transduction en se liant au GTP. La régulation fine du degré d'activation de p21-Ras se trouve déstabilisée lorsqu'il existe une mutation au niveau du site de liaison du GTP. La conséquence fonctionnelle de cette mutation est une suractivation des signaux prolifératifs transmise en cascade aux protéines de la transduction situées en aval de p21-Ras (sérine et thréonine kinases). Parmi les cancers épithéliaux, l'adénocarcinome pancréatique est celui qui présente le plus fréquemment une mutation de l'oncogène Kras, participant au gain de prolifération et d'invasion pour ce cancer de mauvais pronostic et difficile à traiter [1, 2]. Plus de 30 ans après la découverte de Kras, le but de cette revue est de rapporter l'intérêt de l'étude de cet oncogène dans le cancer du pancréas, tant au plan scientifique que médical. Nous aborderons plus particulièrement la pathologie expérimentale et l'implication possible dans le diagnostic du cancer du pancréas. Rôle et conséquences de l'activation du gène RasLe gène Kras se situe sur le chromosome 12 (12pl2). La protéine p21-Ras est cytosolique et son ancrage à la face interne de la membrane cytoplasmique par son extrémité carboxy-terminale est nécessaire pour son activation [2]. Elle présente des homologies de structure avec la sous-unité des protéines G. L'activation de la protéine Ras se fait en plusieurs étapes successives au cours desquelles Ras subira des modifications post-traductionnelles au niveau du domaine CAAX de sa région
> La mutation ponctuelle de l'oncogène Kras confère un gain de prolifération non contrôlée pour la cellule cancéreuse qui acquiert ainsi un pouvoir oncogénique amplifié. Cette mutation est retrouvée dans 75 à 95 % des cancers du pancréas, mais aussi dans les lésions précancéreuses de type PanIN (pancreatic intraepithelial neoplasia) ou TIPMP (tumeur intracanalaire papillaire mucineuse du pancréas). Ces lésions, ainsi que le microenvironnement tumoral, ont été reproduits dans des modèles transgéniques établis chez la souris à partir de la mutation de Kras (souris Pdx1 [pancreatic and duodenal homeobox 1]-Cre ; Kras G12D ) associée ou non à l'inactivation de gènes suppresseurs de tumeurs (TP53, DPC4, INK4A). La recherche de la mutation de Kras en clinique humaine est facile et fiable à partir des milieux biologiques, en particulier sur le matériel de cytoponction de masses pancréatiques prélevé sous écho-endoscopie. Cette recherche devrait être utile dans un avenir proche pour l'aide au diagnostic positif de cancer, en cas de d'examen cytopathologique douteux ou non contributif, mais aussi pour le diagnostic différentiel avec la pancréatite chronique dans sa forme pseudotumorale. < famille Ras, Hras, Nras et Kras (H pour Harvey, N pour neuroblastoma, et K pour Kirsten), codent pour une protéine de 21 kDa impliquée dans la transduction des signaux prolifératifs des facteurs de croissance. Les protéines p21-Ras assurent leur fonction de transduction en se liant au GTP. La régulation fine du degré d'activation de p21-Ras se trouve déstabilisée lorsqu'il existe une mutation au niveau du site de liaison du GTP. La conséquence fonctionnelle de cette mutation est une suractivation des signaux prolifératifs transmise en cascade aux protéines de la transduction situées en aval de p21-Ras (sérine et thréonine kinases). Parmi les cancers épithéliaux, l'adénocarcinome pancréatique est celui qui présente le plus fréquemment une mutation de l'oncogène Kras, participant au gain de prolifération et d'invasion pour ce cancer de mauvais pronostic et difficile à traiter [1, 2]. Plus de 30 ans après la découverte de Kras, le but de cette revue est de rapporter l'intérêt de l'étude de cet oncogène dans le cancer du pancréas, tant au plan scientifique que médical. Nous aborderons plus particulièrement la pathologie expérimentale et l'implication possible dans le diagnostic du cancer du pancréas. Rôle et conséquences de l'activation du gène RasLe gène Kras se situe sur le chromosome 12 (12pl2). La protéine p21-Ras est cytosolique et son ancrage à la face interne de la membrane cytoplasmique par son extrémité carboxy-terminale est nécessaire pour son activation [2]. Elle présente des homologies de structure avec la sous-unité des protéines G. L'activation de la protéine Ras se fait en plusieurs étapes successives au cours desquelles Ras subira des modifications post-traductionnelles au niveau du domaine CAAX de sa région
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