La thèse de Church-Turing énonce qu’il n’y a qu’une seule notion universelle de calcul mécaniste, qui donc, d’une façon ou d’une autre, doit permettre de réconcilier le traitement de l’information en informatique et en biologie cellulaire. La preuve récente de Turing-complétude des réseaux de réactions chimiques continus sur un nombre fini d’espèces moléculaires, fournit les bases d’une telle réconciliation, sans construction artificielle, avec des capacités à la fois d’analyse des programmes chimiques naturels dans les cellules vivantes, et de synthèse de programmes chimiques artificiels dans des vésicules non vivantes. Ces résultats ouvrent un vaste champ de recherche fondamentale sur l’informatique analogique chimique de la cellule et des applications nouvelles en santé et environnement.