2022
DOI: 10.4000/champpenal.7545
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Dangerosité, longues peines de prison et mesures préventives en Allemagne

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“…Au contraire, le pouvoir nazi a pu recou rir massivement à l'internement de sûreté : ce fut sa première dérive. C'est en effet dans le cadre du système pénal de l' Allemagne nazie que l'internement de sûreté a été le plus appliqué, avec plus de 3 700 cas en 1934 (notamment en raison de son application rétro active) et un second pic autour de 1940(Hellmer, 1961, 442 ;Dessecker, 2009) 24 , alors qu'après la création, en 1949, des deux États allemands, non seulement cette mesure a été abolie en République Démocratique Allemande, où elle était considérée comme l'une des mesures préventives les plus terroristes -elle n'a été rétablie dans les Länder de l'Est qu'en 1995 -, mais aussi ses applications ont chuté en Allemagne de l'Ouest, pour passer, entre 1958 et 1969, à près de 200 cas chaque année, puis jusqu'en 2006 à environ 100 cas par an.Ces statistiques confirment qu'il se trouve toujours des juristes pour faciliter l'adapta tion des solutions du droit positif à l'idéologie dominante. Ainsi, il ne fait plus de doute que dès 1933, des auteurs comme Carl Schmitt ou Karl Larenz ont lancé des méthodes d'interprétation dites objectives, aux termes desquelles les lois devaient être interprétées selon leur sens raisonnable au moment de leur application, c'estàdire finalement selon l'esprit et la vision du nationalsocialisme et selon la volonté du Führer(Rüthers, 2007, 557).…”
unclassified
“…Au contraire, le pouvoir nazi a pu recou rir massivement à l'internement de sûreté : ce fut sa première dérive. C'est en effet dans le cadre du système pénal de l' Allemagne nazie que l'internement de sûreté a été le plus appliqué, avec plus de 3 700 cas en 1934 (notamment en raison de son application rétro active) et un second pic autour de 1940(Hellmer, 1961, 442 ;Dessecker, 2009) 24 , alors qu'après la création, en 1949, des deux États allemands, non seulement cette mesure a été abolie en République Démocratique Allemande, où elle était considérée comme l'une des mesures préventives les plus terroristes -elle n'a été rétablie dans les Länder de l'Est qu'en 1995 -, mais aussi ses applications ont chuté en Allemagne de l'Ouest, pour passer, entre 1958 et 1969, à près de 200 cas chaque année, puis jusqu'en 2006 à environ 100 cas par an.Ces statistiques confirment qu'il se trouve toujours des juristes pour faciliter l'adapta tion des solutions du droit positif à l'idéologie dominante. Ainsi, il ne fait plus de doute que dès 1933, des auteurs comme Carl Schmitt ou Karl Larenz ont lancé des méthodes d'interprétation dites objectives, aux termes desquelles les lois devaient être interprétées selon leur sens raisonnable au moment de leur application, c'estàdire finalement selon l'esprit et la vision du nationalsocialisme et selon la volonté du Führer(Rüthers, 2007, 557).…”
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