La green criminology propose-t-elle un renouvellement dans l’étude du couple criminalité/pénalité ; ou sommes-nous face à un énième déjà vu de la criminologie en quête de définition de son objet ? En tant que criminologues étudiant les atteintes à l’environnement, que sommes-nous en train de faire ? Cet article propose une réflexion sur un double écueil épistémologique de la criminologie verte : la criminologie ne se préoccupe pas (ou peu) de l’indistinction entre nature et culture pourtant intégrée depuis près d’un siècle par les sciences du vivant ; la dimension critique soutenue par les criminologues de l’environnement comporte toujours le risque de promouvoir l’intervention pénale, juridique et sociale. Cet article ouvre ainsi modestement un débat relatif à une criminologie (critique et critiquable) parmi les criminologies.