“…Dans sa revue de littérature des travaux publiés depuis les années 1970 sur le pouvoir local, la gouvernance et les politiques territoriales en France, Renaud Epstein met en évidence un double mouvement paradoxal, dans la continuité des interrogations pionnières de Pierre Grémion qui estimait que « c'est à la périphérie, et non au centre, que se comprend vraiment la centralisation » ( Grémion, 1976, p. 154). D'un côté, dans un grand nombre de domaines couverts par sa revue (aménagement du territoire, politiques de la ville et de rénovation urbaine, de l'habitat, du développement urbain durable, du soutien à l'économie numérique et Répondre à cette question n'est pas chose aisée car si les travaux sur la décentralisation et plus généralement la territorialisation des politiques d'éducation sont de plus en plus nombreux au point de justifier plusieurs synthèses sur ce sujet (Garnier, 2014 ;Ferhat, 2021), la recherche en éducation s'est pour l'instant très peu penchée sur les dynamiques de déconcentration, notamment au niveau des académies 5 , et sur leurs effets institutionnels 6 . Cette situation peut surprendre au regard de l'actualité des réformes sur le sujet en France.…”