“…En plus des quinze années de guerre civile qui ont déchiré le pays, le Liban se débat dans un contexte fragile se manifestant par un état presque chronique de crises enchevêtrées de tous genres : politiques, économiques et sociales (Corm, 2004). La déficience du système politique, la déliquescence des institutions, l'absence de réformes économiques appropriées et en profondeur, ne font qu'aggraver la situation (Verdeil, Féré et Scherrer, 2009). Ce contexte, qualifié par El-Ezzi ( 2003) de spécifique et complexe, a été affecté par des dégâts à tous les niveaux : des dégâts matériels considérables, un nombre important de victimes et 600 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, une émigration de près d'un quart de la population, une dégradation matérielle des infrastructures de base, une grave détérioration des capacités productives de l'économie ainsi qu'une fragilisation de la situation des entreprises privées (Labaki et Rjeily, 1993).…”