Le territoire nervien dans ses limites traditionnellement acceptées présente, au cours du second Âge du Fer un caractère essentiellement rural. L’ensemble de la population ainsi que les activités économiques et sociales s’organisent dans les campagnes. Le mode d’occupation du sol dans ce territoire de Gaule septentrionale présente toutefois des évolutions essentiellement chronologiques. Ainsi, au cours de La Tène ancienne, le paysage présente comme un dynamisme, théâtre d’habitats qui sont fondés et abandonnés selon un rythme générationnel. Des gestes sociaux accompagnent cette dynamique. Au cours du iii e s., les habitats deviennent ancrés, pérennes, les générations se succédent, apportant reconstructions et réaménagements. Malgré cette évolution générale, des différences d’ordre architectural divisent ce territoire en deux parties : l’une septentrionale et l’autre méridionale. Cette bi-partition confère alors au territoire gaulois un caractère multiculturel s’expliquant par des traditions locales indépendantes des frontières politiques.