Les vestiges d’un possible complexe cultuel gallo-romain de plus de 6 ha, implanté dans un espace suburbain de la ville antique d’Autricum (Chartres), sont fouillés depuis 2006 en périphérie immédiate du centre urbain. L’analyse des structures maçonnées révèle un quadriportique avec pavillons d’angle enserrant une cour de plus de 4,5 ha. Le temple n’est pas connu mais sa présence est envisagée en semi-hors-œuvre du portique occidental. Les recherches archéologiques actuelles portent sur le secteur de l’angle nord-est du quadriportique. Les maçonneries principales, conservées essentiellement en fondation, sont réalisées entre les années 70-120 apr. J.-C. Vers les années 120-130 apr. J.-C., l’édification d’exèdres rectangulaires et absidiales est effective sur la façade orientale. Entre le milieu du iie s. apr. J.-C. et la seconde moitié du iie s. apr. J.-C., le chantier de construction semble interrompu. Dans tous les cas, aucune reprise n’est perceptible et dès le début du iiie s. apr. J.-C., le monument devient une carrière à ciel ouvert. Les traces du démantèlement sont visibles sous la forme de récupérations de maçonneries et de remblais mais aussi par les vestiges d’ateliers de recyclage des alliages cuivreux et de fours à chaux. Vers les années 270-280 apr. J.-C., à l’est du pavillon d’angle nord-est, plus d’une centaine de corps sont déposés dans une grande fosse de près de 50 m de long. L’étude en cours montre que ces rejets anarchiques, dans un espace éloigné de la ville, seraient survenus à la suite d’une épidémie. L’abandon définitif du site intervient vers la fin du ive s. apr. J.-C. avec l’arrêt de l’activité des chauliers.