Résumé : Chapeauté d’un titre qui parodie la maxime du père fondateur de la toxicologie moderne Paracelse selon laquelle « La dose fait le poison », autour de laquelle s’est en partie cristallisée la controverse publique relative à la (non-) nocuité du glyphosate, cet article propose de mettre en lumière le rôle du genre dans la mise en (in)visibilité médiatique d’une thématique environnementale a priori étrangère à cette variable. En effet, le sexe biologique des protagonistes de la controverse ainsi que les représentations genrées qui régissent partiellement la production sociale de la science et des idées, mises en jeu à propos du glyphosate, ont contribué à modeler la construction médiatique de l’herbicide en France. Au-delà du cas du glyphosate, ce travail a plus généralement vocation de manifeste pour une meilleure prise en compte de la variable du genre dans l’analyse des controverses environnementales.