“…Ceci croise les résultats de notre analyse comparative du corpus global : par rapport au commentaire littéraire, nous avons constaté une meilleure réussite du commentaire pictural, notamment dans les collèges recrutant majoritairement dans les milieux défavorisés Dans notre recherche globale, nous en proposons plusieurs éléments d'explication, que nous ne pouvons pas développer dans cet article (pour une synthèse, voir Claude, 2016), mais dont il suffit de préciser qu'elles tiennent aux différences d'un contexte à l'autre, différences sémiologiques entre peinture et littérature, mais aussi différences du rapport aux deux objets des élèves, qui considèrent majoritairement la peinture comme un objet ouvert à l'interprétation, de forme signifiante, de sens possiblement pluriel, et le texte littéraire comme fermé à l'interprétation, de forme transparente, nécessairement monosémique. Or, la sociologie des apprentissages nous apprend que dans les différents dispositifs de détour (comme les ateliers relais où sont proposées aux élèves en difficulté des activités plus ludiques, plus proches de leurs goûts supposés), les élèves les plus éloignés des réquisits scolaires n'identifient pas toujours les apprentissages visés in fine et leur transfert possible du contexte du détour à celui du retour, car ils ne repèrent pas le lien entre les objets abordés dans chacun des deux contextes (Henri-Panabière, Renard et Thin, 2013 ;Bonnéry et Renard, 2013).…”