Des ressources en ligne pour les jeunes en deuil : un projet innovant

Abstract

Cet article partage les résultats d’une étude menée auprès de jeunes en deuil. La mort, qui survient dans une étape de la vie déjà lourde de mutation, vient frapper le jeune dans son psychisme et dans sa vie quotidienne. Des ressources ont déjà été identifiées pour aider les professionnels de l’Éducation nationale à soutenir des élèves qui traversent un deuil. À partir de ces ressources, l’étude a eu pour but de repérer celles qui sont aidantes pour le jeune, comment et à quelles conditions. Quatre groupes de discussion – avec 13 jeunes en deuil et 28 témoins – et des entretiens téléphoniques avec des jeunes endeuillés ont fait émerger des propositions intéressantes sur ces outils et la manière de les proposer. Les jeunes ont exprimé leur reconnaissance pour l’intérêt porté sur ce sujet et la volonté de les impliquer dans la réflexion.

La vie, la mort… On en parle ? Enjeux d’une mobilisation numérique promouvant une pédagogie de la finitude

“…Quelques projets pilotes, initiés par des inspecteurs d'académie proactifs et personnellement sensibilisés à la thématique, ont permis d'ancrer l'école sur ces questions, ainsi que nous y reviendrons (Croyère & Tête, 2016 ;Rennesson, et al, 2013a ;Rennesson, et al, 2013b). Plus largement, de multiples initiatives -formation d'enseignants ou de la médecine scolaire, interventions dans des classes, etc.sont portées par des acteurs associatifs (bénévoles d'accompagnement en soins palliatifs et/ou du deuil, etc.)…”

“…Le projet mené avec l'académie de Rouen (Rennesson, Séjourné, Frattini, Marne, et al, 2013b) a mis en lumière les besoins des membres de l'Éducation nationale d'appréhender ces thématiques avant d'endosser le rôle de prescripteurs auprès des élèves et a rencontré un grand succès lors des journées de formation. Cette expérimentation fructueuse a donné lieu à une évaluation des ressources proposées auprès du public-cible final, c'est-à-dire les élèves (Croyère & Tête, 2016). Ce sont les élèves et étudiants interrogés qui, les premiers, ont suggéré la création d'une plateforme dédiée plutôt qu'une page sur un réseau social qui les obligerait à trop se dévoiler.…”