National audienceOn assiste à un accroissement notable de la demande d'analyses (thermo-)mécaniques sous sollicitations rapides pour lesquelles les méthodes usuelles sont souvent mal adaptées. Une brève analyse permet de dégager divers régimes dynamiques en fonction de l'importance des effets inertiels. On montre également que la classique notion d'échelle spatiale devient variable selon les échelles temporelles considérées. Dans de nombreuses situations, les outils expérimentaux, théoriques et numériques sont en développement, et n'ont pas atteint un degré de maturité satisfaisant. Ceci d'autant plus que la nature dynamique des phénomènes ajoute plusieurs degrés de complexité à leur analyse : propagation des ondes, échauffement et influence de la température sur le comportement, phénoménologie dépendant de la vitesse de sollicitation, hétérogénéité des chargements, nature spatio-temporelle des échelles caractéristiques, sont autant d'effets à considérer. Un rapide bilan des connaissances permet d'identifier les manques dans les domaines de l'expérimentation, du développement de modèles de comportement et de dégradation, et des outils numériques correspondants. On constate que, selon les matériaux, cet état de l'art apparaît assez disparate, les matériaux « récents » (polymères, composites, mousses) sont les moins favorisés, même si les métaux, bétons, céramiques, verres, etc., nécessitent eux aussi de nombreux approfondissements. Les axes principaux de développements futurs sont dégagés et ont fait l'objet de la création d'un groupe de travail commun des associations MECAMAT et DYMAT, membres de l'Association Française de Mécanique. Sa première réunion de travail s'est tenue à l'ENSMA Poitiers, les 4 et 5 avril 2000