“…Relativement au « tourisme mé dical », l'Ordre National des Mé decins rappelle, quant à l'application du principe du libre choix, qu'« il n'est pas pour autant souhaitable qu'il dé bouche sur ce qu'on appelle le ''nomadisme mé dical'', le patient multipliant des consultations redondantes d'une maniè re inutile et parfois pré judiciable » ; ailleurs fleurit le terme de « psychotourisme », disant cet é cartè lement du patient entre usager et client. Mais en contrepoint, cette dynamique incarne aussi une ré elle promotion de la position de client, que des thé rapies brè ves systé miques ambitionnent de valoriser [52]. Si parler de client pour relancer la motivation face à une demande soins psychothé rapiques n'est pas en soi contradictoire 27 , opposer cette derniè re notion à celle de touriste suppose toutefois de raisonner sur la ré alité commune de la « clientè le », mé dicale ou touristique, et d'en accepter par dé duction la porté e opé ratoire au vu des nombreux clients censé s la constituer, ce qui s'avè re en partie faux tant pour l'une que pour l'autre ; en effet si l'on comprend bien que pour les clients d'un avocat « les rapports sont à la fois maté riels et moraux, l'accent é tant mis sur le fait qu'une personne confie pendant un certain temps ses inté rêts à un spé cialiste qui les é tudie 28 », pour le mé decin le malade confie sa maladie, et le touriste.…”