Ce travail s'inscrit dans le champ plus large des questionnements portant sur les notions d'intersubjectivité, d'échange et de communication empathique (cf. Forest, Kuno, Zahavi, Rimé, etc.) Nous les appellerons constructions allocentrées, compte tenu du lien de solidarité qui semble s'établir entre le N1 et le N2 et qui s'inscrit dans une dynamique intersubjective. Mais ces constructions soulèvent la question de l'attribution de l'émotion et de la causalité, en problématisant ainsi le statut sémantico-syntaxique de N1 et de N2 : qui est de fait le siège de l'émotion ? N2 est-il le stimulus ou la cause de l'émotion ? Il s'agit donc de mettre en regard le schéma sémantique de ces constructions et les schèmes d'intersubjectivation.Après quelques remarques liminaires visant à situer la problématique, nous commencerons par départager les constructions allocentrées des structures syntaxiques similaires en proposant un premier cadre interprétatif. Nous observerons ensuite la répartition des rôles sémantiques (siège, stimulus) en prenant Neveu F., Muni Toke V., Durand J., Klingler T., Mondada L., Prévost S. (éds.)Congrès Mondial de Linguistique Française -CMLF 2010 978-2-7598-0534-1, Paris, 2010, Institut de Linguistique Française Sémantique