IntroductionL’augmentation du risque cardio-métabolique (RCM) dans les pays à faible et à moyen revenu résulte pour large part d’une transition nutritionnelle rapide. Cette étude est réalisée dans deux groupes de population apparentés mais vivant dans des environnements différents. Elle vise à cerner la relation entre le mode de vie et les biomarqueurs de RCM, ainsi qu’entre l’obésité abdominale (OA) et les autres biomarqueurs.MéthodesL’étude porte sur 200 Béninois de Cotonou et 252 Haïtiens de Port-au-Prince (PAP) âgés de 25 à 60 ans et apparemment en bonne santé. L’OA est définie spécifiquement par un tour de taille (TT) ≥ 88cm (hommes) et ≥ 95cm (femmes). Les autres biomarqueurs les plus fréquents sont considérés: un ratio cholestérol total/HDL-cholestérol élevé, une tension artérielle élevée et la résistance à l’insuline d’après HOMA (Homeostasis Model Assessement). Le niveau socio-économique (NSE), l’alimentation, la consommation d’alcool et de tabac sont documentés par questionnaire. Deux schémas alimentaires ressortent de l’analyse typologique, l’un traditionnel et l’autre « transitionnel », avec une fréquence accrue d’aliments occidentaux.RésultatsLe NSE, la consommation d’alcool et le tabagisme sont associés au RCM, mais non le schéma alimentaire. L’OA est associée aux autres biomarqueurs de RCM, sans effet marqué du NSE et des variables du mode de vie.ConclusionLes valeurs-seuilsspécifiques de TT se confirment. Aussi, le NSE et le mode de vie influencent le RCM mais non la relation entre l’OA et les autres biomarqueurs de RCM.